Papill'en goguette

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dimanche 4 mars 2007

Hachis de canard aux navets dans son bouillon

Pour les quantités, il y a litige : il est en effet d'usage de servir un demi-magret par personne, or mon appétit s'insurge devant la petitesse de la part qu'on lui accorde ! Aussi, après de longues délibérations, je vous conseillerai de prévoir un magret par personne, au pire y aura des restes pour le (petit déjeuner du) lendemain ! ;)

Ingrédients et quantités pour 2 personnes

  • 2 magrets de canard
  • 500 de navets
  • 1 carotte
  • 2 ou 3 échalotes
  • 10cl de Whisky
  • 1L de bouillon
  • 1 c. à s. (rase) de sucre fin
  • 2 c. à s. d'huile d'olive
  • sel, poivre blanc, macis

Laver, éplucher et couper carotte et navets en cubes ou quartiers de quelques centimètres. Eplucher les échalotes et couper grossièrement. Réserver.

Retirer la peau des magrets, découper la viande en cubes, mettre dans le bol du mixer, ajouter les échalotes, l'huile d'olive et donner quelques coups de pulse. Réserver.

Dans une poêle chaude, déposer la peau du magret, le temps qu'elle exprime sa graisse, ajouter le hachis et laisser prendre à feu vif en remuant de manière à égrainer la viande. Assaisonner.

Ajouter les légumes, saisir et laisser colorer quelques instants, flamber avec le Whisky et laisser mijoter à feu doux, le temps que les liquides soient bien absorbés. Saupoudrer de sucre, mélanger et laisser colorer.

Mouiller avec le bouillon, mélanger pour décoller les sucs et laisser mijoter à feu très doux une petite heure.

Servir chaud, accompagné de quelques légumes de saison poêlés.

A vos papilles !

Nota Bene : Nombreux sont ceux qui, pour diverses raisons, se retrouvent dépourvus face à un magret de canard dont il faut retirer la peau. Demandez au boucher de le préparer pour vous. Et si vous le prévenez d'avance, il pourra même vous hacher la viande ! ;)

Rillettes de deux saumons en liaison verte

C'est le printemps ! C'est pas moi qui le dit, mais les épinards et blettes primeurs de l'étal bio de Wazemmes. Et aussi les pousses de ciboulette qui refond surface sur le balcon ! Voici donc une idée, entre la terrine et les rillettes, à déguster chaude ou froide, sur le pouce ou tranquillement installé ! ;)

Ingrédients et quantités pour 2 personnes

  • 200g de saumon frais
  • 100g de saumon fumé
  • 500g de feuilles d'épinard fraîches
  • le même volume de blettes
  • 20g de beurre clarifié
  • 1 c. à c. de moutarde à l'ancienne
  • fleurs ou feuilles d'ail, ou ciboulette, ou ciboule (ou un mélange des trois)
  • huile de courge
  • poivre blanc, macis

Laver et équeuter les épinards et blettes, réserver. (Les côtes de blettes pourront servir en soupe ou émincées poêlées pour accompagner une purée ;) )

Dans une poêle chaude, verser le beurre clarifié et y saisir le saumon cru. Quand il est bien coloré, ajouter les feuilles d'épinards et blettes, mélanger et baisser le feu pour laisser cuire doucement, le temps que les légumes perdent leur excédent d'eau. Laisser refroidir après cuisson.

Dans le mixer, verser le saumon fumé coupé en morceaux, le précédent mélange refroidi, la moutarde, les herbes fraîches rincées, donner quelques coups de pulse, lier avec un peu d'huile de courge pour assurer une bonne tenue de la texture, assaisonner d'épices (mais pas de sel !!!).

Servir chaud ou froid, selon l'envie. ;)

A vos papilles !

vendredi 2 mars 2007

L'agriculture biologique en question(s)

L'agriculture

... (du latin agricultura) est l'ensemble des activités économiques ayant principalement pour objet la culture des terres, et d'une manière générale « l'ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production de végétaux et d'animaux utiles à l'Homme ».
Dans le domaine de l'économie agricole, l'agriculture est définie comme l'ensemble des activités dont la fonction est de produire un revenu financier à partir de l'exploitation de la terre (cultures), des forêts (foresterie), des produit de la mer, lacs et rivières (aquaculture, pêche), des animaux de ferme (élevage) et des animaux sauvages (chasse).
L'agriculture diffère de l'agronomie, laquelle représente l'ensemble des connaissances scientifiques, économiques et sociales auxquelles il est fait appel pour comprendre l'agriculture dans toutes ses dimensions.
L'objectif de l'activité agricole est essentiellement d'assurer la sécurité alimentaire des humains et des animaux d'élevage. Toutefois, l'agriculture produit également un nombre important de produits tels que des peaux d'animaux, des engrais, des produits destinés à l'industrie (éthanol, fécule), des fibres (coton, lin, laine, chanvre), des plantes vertes et fleurs, du bois.(Wikipédia, encyclopédie en ligne.)

Les archéologues et historiens datent la découverte de l'agriculture à plus ou moins 10 millénaires. Expérimentations, cultures et autres croisements ont permis l'édification et l'évolution de nombreuses cultures et civilisations, transformant irrémédiablement les paysages et les peuples.
En chinois, le pictogramme du verbe manger est le même que celui du riz. Céréale dont on utilise les grains pour agrémenter de fines porcelaines peintes de bleu qui, prétendent certains maîtres, offrent au thé vert le seul écrin apte à en révéler l'éclat. Et après vous avoir salué, on ne vous demandera pas comment vous allez ? ou vous portez ? mais si vous avez mangé du bon riz ?
Des secrets de l'irrigation du désert, Cyrus tire les premiers jardins ; les égyptiens vivaient au rythme du Nil et de ses crues ; le taro a permis aux asiatiques d'explorer et coloniser les îles de Polynésie ; l'une des plus vieilles bourses au monde traite... du poivre ; une maladie de la pomme de terre a plongé l'Irlande dans la famine ; montagnes andines transfigurées par la culture en terrasse ; etc...
Si l'élaboration d'une nouvelle technique prends parfois plusieurs génération, la perte de ces même connaissances ne prend parfois qu'un instant : guerres, religions, cataclysmes ont ainsi balayé à travers le temps des savoirs aujourd'hui perdus, que la science s'efforce de redécouvrir, telle la Terra preta.

L'agriculture biologique, c'est quoi ?

Concrètement : en partant du simple principe que la nature est bien faite, qu'à côté du poison pousse l'antipoison, qu'à côté du nuisible gît l'insecte-ami-du-jardinier, il s'agit de revenir à des procédures de culture et d'élevage simples, combinant le recyclage immédiat ou différé des déchets, l'utilisation de traitements naturels contre les nuisibles et maladies, sélection des plants pour récupération des graines et respect des cycles propres à chacun, gestion des ressources en eau et emploi de matériaux naturels ou recyclables.

Il n'est pas question de parvenir au produit parfait, mais obtenir un produit vrai, une tomate au bon goût de tomate, une viande savoureuse qui ne perd pas la moitié de son volume lors de la cuisson, du chocolat au beurre de cacao, etc...

L'agriculture biologique préserve la biodiversité en proposant des dizaines de variétés de courges ou de fromages sur les étals et en préservant les environnements dans lesquels sont dirigées les exploitations. Elle induit le respect du consommateur, à qui l'on fourni un aliment de qualité, et du producteur qui, par les ventes directes notamment, maintient un prix de vente équitable qui lui permet de vivre décemment d'un métier qu'il pratique avec soin. Elle offre à chacun un monde de saveurs et aux enfants un avenir pour le monde. Sans oublier les jardins de Cocagne ! :)

Quelle différence avec les autres types d'agriculture ?

La révolution industrielle d'après-guerre a amené son lot d'innovations techniques et radicalement changé les habitudes en un demi-siècle. De parcelles de quelques hectares et parfois moins, les moissonneuses ratissent maintenant des surfaces toujours plus grandes, les troupeaux et cheptels sont passé de quelques dizaines de têtes à plusieurs milliers, les paysans sont remplacés par des ouvriers serristes ou des ouvriers en polycultures, et les récoltes sont vendues à perte, avec compensation par primes de la part de la Communauté Européenne.
Les rivières bretonnes sont régulièrement polluées par les nitrates contenues dans les déjections de porcs épandées sur les champs. Champs immenses qui, un peu partout, s'érodent et/ou s'assèchent comme jamais, privés de la protection anti-vent des haies végétales ou murets de pierre qui les bordaient et les délimitaient autrefois, des racines des buissons qui retenaient le sol et l'eau, de la faune qui l'enrichissait par sa présence. Innovation suprême, la culture hors-sol, pratiquée sous serre, qui permet la culture de tout fruit ou légume, peu importe la saison, dans un environnement parfaitement maîtrisé. Le tout copieusement arrosé de pesticides et insecticides (qui éliminent les nuisibles mais aussi abeilles, les plantes envahissantes comme les fleurs sauvages), sans oublier les hormones et autres antibiotiques dont sont abreuvés les animaux d'élevages industriels, aux pratiques souvent décriées (notamment dans l'habitat attribué et le comportement de certains employés ou responsables).
Dans cette course au rendement, certains se démarquent par une pratique raisonnée, label, indication géographique protégée, Appellation d'origine contrôlée, tentant un compromis entre modernité et pratiques anciennes.

Phénomène de mode ou nécessité économique et environnementale ?

Pour de nombreux agriculteurs, plus question de recueillir soi-même ses semences, confectionner soi-même son engrais, les poids lourds de l'agro-alimentaire, Monsanto, Dole et consorts s'emploient à contrôler le marché, brevetant tout ce qu'ils peuvent, fournissant graines, engrais et pesticides via des contrats de plus en plus dénoncés.

Résidus de pesticides et engrais retrouvés dans les aliments, apparition ou accroissement de maladies animales dans les élevages, aliments au goût de carton-pâte, OGM, etc, se nourrir devait être plus simple, mais il faut parfois un diplôme de chimie pour déchiffrer la liste d'ingrédients de simples biscuits. Le nombre des enfants allergiques augmente, l'obésité menace, cancers et autres se multiplient, ...au point que de plus en plus de personnes s'interrogent et interrogent commerçants, élus, décideurs et cultivateurs sur la nature réelle de tous ces progrès et leurs soi-disant bienfaits.

Une innovation technique, si elle se fait au détriment de la santé publique ou de l'écosystème, est-elle un progrès ou une idée saugrenue ? Mérite-t-elle d'être appliquée ou l'esprit censé ne préfèrera-t-il pas consacrer son énergie à l'étude d'une autre, aux résultats peut-être inférieurs, mais aux conséquences bien moins fâcheuses ?

Agriculteurs, éleveurs, maraîchers, grossistes, commerçants et consommateurs de produits biologiques sont souvent partis d'un constat, d'un ras-le-bol, après une épizootie de vache folle, de mouton volant ou de grippe à bière, lassés d'entendre parler de manifestations paysannes où l'ont dénonçait des prix d'achat outrancièrement faibles, excédés d'être considérés comme des parts de marché à qui l'on fait avaler n'importe quoi...

Loin des modes hippies ou bobo, souvent loin aussi de la politique, le consommateur bio est un consomm'acteur, conscient que de son achat dépend son plaisir, mais pas seulement.

Le bio est-il vraiment plus cher ? Où et comment acheter ?

J'en entends dans le fond :"Faut être riche pour pouvoir manger bio !"
Jusqu'à récemment, c'était vrai, partout en France le bio était presque hors de prix. Allant régulièrement en Belgique et en Hollande, y ayant visité des magasins bio, je suis depuis l'euro en mesure d'apprécier pleinement les différences de prix, et je confirme qu'à produit de même marque, même poids, même emballage, un large fossé s'étendait ! La tendance va à l'amélioration depuis quelques temps, les grandes marques de la distribution se dotant de filières bio dans leurs produits génériques, et les enseignes spécialisées dans le bio se diversifiant pour laisser la place à de nouveaux venus aux prix plus attractifs. Le commerce en ligne joue aussi un grand rôle, même si certains modes de livraison s'éloignent un tantinet de l'aspect écolo des choses, certaines villes ou régions étant encore mal desservies par le commerce bio de proximité ou marché hebdomadaire.

Mis à part les jardins de Cocagne, vous trouverez ici, , ou quelques adresses, pour plus d'informations, formations, et même un peu d'humour ! ;)

Pour moi, consommer bio c'est pouvoir faire une soupe sans peler les légumes, profitant au maximum de toutes les vitamines contenues dans les peaux ; manger des produits de saison aux goûts riches et cuisiner des plats aux saveurs profondes ; découvrir et redécouvrir des goûts différents et des variétés inhabituelles ; faire la vaisselle sans avoir les main calleuses ou malodorantes pendant des heures ; pouvoir shampouiner la moquette ou jardiner sans crainte que le chat soit dans les parages ; nettoyer le four sans masque à gaz ; acheter des bobonnes de 5l ou 8l d'eau ; équiper la maison d'ampoules nouvelle génération ; faire les courses au marché le plus souvent possible (équipée de mon cabbas à roulettes pour pas me martyriser le dos au retour) ; utiliser des noix de lavage pour la lessive et un détachant bio également (imbattable sur les taches de chocolat :-d ) ; etc...
D'un point de vue purement pratique, l'eau est moins chère par bonbonne qu'en bouteille, les ampoules consomment moins et ont une durée de vie jusque 10fois supérieure, les légumes, parce que de saison, sont moins chers aussi...
Et parce que je me déplace avec mes sacs et cabbas (je tends un sac de tissu au marchand de légumes qui pèse, met dans le sac, pèse, etc... Peu importe que les légumes soient un peu terreux, le sac est en coton, lavable en machine ;) ), et que j'achète des produits peu voire pas emballés, je remplis moins vite la poubelle.

A chacun de trouver ses marques, ses repères, se faire une idée et l'appliquer, selon ses besoins et ses moyens. ;)

Régulièrement, j'enrichirai cette nouvelle rubrique avec des adresses de vente en direct, (magasin, marché ou ferme), vente en ligne, actualités, nouveautés, etc... Et si vous souhaitez partager vos découvertes, coups de gueule ou coups de cœur, pensez aux commentaires ! ;)

D'ici là, à vos papilles !

mercredi 28 février 2007

Crème anglaise sans lactose

Toute en légèreté, cette crème se décline selon les envies et humeurs, au lait de soja, amandes, noisettes, quinoa, riz, châtaignes, millet, coco, voire un mélange entre plusieurs d'entre eux ! ;)

Avant toute chose, choisissez un lait végétal en poudre qui vous convienne, chauffez 10cl d'eau, ajoutez une cuiller à café, goûtez, et ajustez selon votre goût. Pour la recette, vous compterez une dose plus un tiers. Exemple : si vous utilisez 2c. à c. pour 10cl, il vous faudra 20 + 6 c. à c. (environ) de poudre de lait végétal. Ce petit + apportera plus d'onctuosité à la préparation !

  • 1/2l d'eau de source
  • poudre ou mélange de poudres de lait végétal
  • 4 jaunes d'œuf
  • 150g de sucre fin
  • vanille

Dans un bol, délayer au fouet la poudre de lait avec un peu d'eau, ajouter au reste et chauffer dans une casserole avec la vanille.

Pendant ce temps, blanchir les jaunes d'œuf avec le sucre dans un saladier d'une contenance d'au moins un litre. Lorsque le lait est chaud, retirer du feu, fouetter vivement les œufs et verser un peu de mélange, tout en continuant de remuer vigoureusement de manière à ce que les œufs ne cuisent pas. Ajouter le lait peu à peu, et lorsque tout est bien mélangé reverser dans la casserole, remettre sur feu doux et surveiller la progression de la cuisson en mélangeant dans un mouvement de "8" avec une cuillère en bois, de manière à permettre une évaporation douce des liquides pour une texture plus onctueuse sans risque d'attacher le fond de la casserole.

Il faudra un bon quart d'heure avant que la crème soit prise. Vérifier en relevant la cuiller : passer le doigt en une ligne droite, et regarder la vitesse de coulure : au départ, la crème coule de suite, elle manque de consistance ; lorsqu'elle est cuite, elle laisse la trace sèche.

Laisser refroidir puis conserver au frigo.

Servir froide avec un Crumble de trio automnal au sirop de miel à la bergamote ou un fondant au chocolat par exemple.

A vos papilles !

Nota Bene : Si vous avez manquée votre crème, ne la jetez pas, il existe une astuce ! ;)

Manger selon soi

Nombreux sont les gourmands de tous âges qui, par un caprice de digestion voire une véritable allergie ou pathologie, se voient privés de douceurs sucrées ou salées, tels que gâteaux (gluten), flans (œufs, lactose), desserts (sucre)... pour les plus communes. Sans compter les besoins spécifiques, après un accident, pendant ou après une grossesse, une opération, un entraînement sportif, une expédition au fin fond de l'Himalaya ou de l'Amazonie, etc...

Se nourrir convenablement, comme il convient au corps de chacun et en fonction des besoins réels, n'a jamais été plus simple qu'à cette époque de grands échanges commerciaux qui amène le monde jusque dans les supermarchés ; ni plus compliqué face aux mensonges outranciers de l'industrie de l'agro-alimentaire, tentatives de corruption du biotope par les semences OGM, maladies animales résultant de lobbyings forcenés, bouleversement soudain des habitudes et comportements au quotidien, etc...

Comment cuisiner un gâteau d'anniversaire à un enfant intolérant voire allergique au gluten ? Au lactose ? Au sucre ? Aux œufs ? Comment cuisiner pour une personne qui ne peut mâcher ? Avale avec difficultés ? Que cuisiner pour une personne dépressive ? Comment cuisiner quand on est une maman allaitante ? Peut-on agir sur une maladie chronique ? Peut-on améliorer certains tracas du quotidien (mauvaise haleine, aérophagie, insomnies, ...) ? etc...

De nombreuses études animalières ont démontré que la plupart des animaux se nourrissaient de plantes ou aliments aux propriétés médicinales, ingérant herbes et boues, léchant les pierres, certaines espèces allant jusqu'à enseigner ces pratiques à leurs petits, notamment parmi les mammifères. De nombreuses médecines anciennes et traditionnelles considèrent une relation étroite entre alimentation et santé. Médecine traditionnelle chinoise, Ayurvéda, chamans d'Afrique ou d'Amérique, mais aussi en Europe, où Hildegarde de Bingen, nonne allemande, rédigea au XIème siècle divers traités de médecine et d'alimentation très précis, retrouvés au début du XXème siècle par des médecins allemands au fond d'une bibliothèque, passés au crible de leurs protocoles expérimentaux, et validés par la pertinence des résultats obtenus.

J'en vois qui froncent les sourcils, se demandant où je veux en venir, parce que franchement ça a l'air compliqué tout ça, et en plus faudrait pas que ce soit trop cher, trop compliqué, trop long...

;-)

Certains produits vous seront peut-être inconnus, certaines pratiques peu familières, mais il y a une solution à chaque contrainte ! Aux farines à gluten, substituons des farines qui n'en ont pas ; utilisons des laits végétaux plutôt qu'animal, remplaçons les œufs des flans par de la poudre d'agar-agar, varions légumes et épices pour améliorer les diètes sans sel, etc...

Depuis quelques années, je m'intéresse aux applications de la diététique et y trouve autant de joies que d'inspirations : les contraintes ne sont qu'autant de nouvelles voies à explorer, un défi à l'imagination ! :-)

Ici, vous trouverez des recettes saines et légères, correspondant à des besoins spécifiques, crème anglaise sans lactose, raviolis ou lasagnes sans gluten, etc... Au fil de mes expérimentations, de mes découvertes, de mes commandes, j'enrichirai les rubriques d'astuces et de recettes qui, je l'espère, ramèneront un peu de gaieté dans vos assiettes.

Et si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez, laissez un commentaire ou envoyez-moi un mail et nous trouverons ensemble de nouvelles idées gourmandes.

A vos papilles !

lundi 26 février 2007

Rillettes au deux saumons

A déguster chaudes ou froides, pour ouvrir l'appétit ou le satisfaire, à préparer d'avance pour encore plus de saveurs !

  • filet de saumon cru
  • saumon fumé
  • faisselle de chèvre ou de brebis
  • ciboulette
  • citron
  • moutarde
  • poivre blanc, muscade

Parce que certains les apprécient plutôt citronnée ou plutôt moutardée, onctueuse ou moelleuses, les proportions sont libres. Cependant, on utilisera de préférence 1/3 de saumon fumé pour 2/3 de saumon cru, et assaisonnera par petites touches : ajouter une épice est toujours possible, la retirer s'il y en a trop non. ;)

Cuire le saumon cru à l'unilatérale : chauffer la poêle à feu vif, dispose le filet côté peau, baisser le feu et laisser cuire ainsi. Retirer la peau et laisser refroidir quelques instants avant de poursuivre.

Au mixer : Dans le bol, mettre des dés de saumon cuit et de saumon fumé, le fromage, la ciboulette grossièrement émincée, la moutarde, un peu de jus de citron et mixer en fonction pulse. Rectifier l'assaisonnement et réserver au frais.

Au couteau : émincer finement la ciboulette et le saumon fumé, réserver dans un saladier. Emietter le saumon cuit, ajouter au mélange précédent, assaisonner, mélanger et vérifier que le goût vous convienne ou rééquilibrez-le. Réserver au frais.

Quelques heures au frais assureront à la préparation une bonne qualité de texture ainsi qu'un plein développement des saveurs.

A vos papilles !

Rillettes de harengs à l'estragon

Canapé inattendu en coque de feuille d'endive crue, entrée malicieuse sur une tranche de pain toasté, ou brunch léger avec une pomme de terre cuite au four, voici une recette sympa, préparable à l'avance, conservable au frigo quelques jours, à décliner selon les envies ! ;)

  • harengs doux fumés
  • huile de courge
  • estragon
  • citron
  • moutarde
  • muscade, poivre blanc

Au mixer : couper les filets de poisson en petits tronçons, disposer dans la cuve du hachoir, ajouter un peu de moutarde, de jus de citron, muscade, poivre blanc, estragon, et mixer en fonction pulse : il s'agira d'avoir une consistance "en miettes" et non hachée. Rectifier l'assaisonnement et lier d'un peu d'huile de courge.

Certains les appréciant plus citronnées, d'autres plus moutardées, je laisse les proportions libres, mais vous invite à agrémenter par de petites quantités. ;)

Au couteau : concasser finement la chair, disposer dans un saladier, assaisonner et mélanger.

Laisser reposer quelques heures au frigo avant de servir (bien frais).

A vos papilles !

Nota Bene : Le poisson, même fumé, salé ou cuit, demeure une matière fragile, à conserver dans une boîte hermétique (pour les odeurs), aux dimensions adaptées à la quantité de produit (trop grand, la qualité de conservation s'en ressent).

Pourquoi le lait caille quand j'ajoute des maracujas ?

L'autre jour, je préparais des flans aux œufs, saveurs des îles, le lait chauffait tranquillement avec ses épices. J'y ajoutais les maracujas avant de m'en retourner vers une autre préparation, le temps que le lait arrive à ébullition. Revenant vérifier la progression du lait, je le vis caillé ! J'avais goûté le lait avant de l'épicer, je le savais de bonne qualité, comment avait-il pu tourner ainsi ? Si vite ? C'était impossible ! incohérent ! Pendant un bon quart d'heure je fixai cet affreux mélange, tétanisée, assaillie de questions... :-D

Il m'arrive (souvent) de faire des bêtises en cuisine... Cramer des casseroles (mes premiers essais de caramel ont vu mourir les casseroles, ma première cuisson de riz gluant m'a laissé une couche de 2cm de riz attaché au fond ; une casserole d'eau mise à bouillir mais oubliée lors d'un appel téléphonique a laissé un mauvais souvenir au fond...), mettre trop d'eau dans une préparation (et noyer le riz de la paella qui ne séchera jamais, bouillie informe et infâme ; obtenir un bouillon à peine plus parfumé qu'une tasse d'eau chaude ; obtenir une pâte à pain tellement liquide qu'un kilo de farine a à peine suffit à la rattraper, sans compter la proportion de levure qui n'était plus bonne et que j'ai finalement surdosée...), oublier un ingrédient (oublier de préparer les zestes d'oranges ; de mettre du sel ; d'acheter de la farine alors que j'ai prévu des biscuits...), sans parler de toutes ces recettes ratées parce que je ne savais pas... que la coriandre tue le vin ; que le tofu se dissout dans les légumes s'il n'a pas auparavant été grillé en cubes ou tranches et donne un aspect pas très ragoûtant au plat ; qu'un beurre blanc se prépare à la dernière minute ; que pour les quiches et autres tartes et tourtes, on utilise des produits à faible teneur en humidité de manière à ne pas noyer la pâte : crème fraîche épaisse et non liquide, courgettes ou tomates cuites ou préalablement salées ; etc...

Des catastrophes, j'en ai fait, mais là non ! Y avait un truc ! Après quelques recherches, un ami diplômé de cuisine m'a appris qu'un fruit peut cailler le lait par son acidité, telles les oranges ou maracujas. Que pour éviter cet inconvénient, on les place au sucre un moment afin qu'il y ait cuisson à froid et oxydation des acides incriminés.

La cuisine s'accommoderait-t-elle de sciences ? Cuire, couper, tailler, agrémenter, toutes ces actions peuvent-elles, seraient-elles régies par des lois ? Au-delà des simples proportions et conditions de cuisson, peut-on envisager une approche plus stricte et en même temps plus large ?

Petite fille, je détestais les sciences. Mathématiques, physique et chimie hantaient mon carnet de note au grand désespoir de ma famille. Erreurs d'inattention dans les calculs, lois incomprises et finalement, je l'avoue, de nombreuses heures d'école buissonnière à la place des cours "sans intérêt pour moi, avec des profs repoussants"... Jusqu'en seconde où un professeur de biologie, appliquant une autre approche, réveilla ma curiosité. Depuis, j'ai compris que les sciences expliquent le quotidien, et c'est par le quotidien que je les réapprends. D'autres au contraire, passionnés de sciences et bien plus doués que je ne le serai jamais, décident un jour de tenter d'expliquer notre quotidien, mettant à notre profit leur ténacité et leur curiosité.

Parmi eux, Hervé This, physico-chimiste à l'INRA, expérimente et explore saveurs et aliments, techniques de cuissons et de préparations. Depuis 1992, il révolutionne nos cuisines et balaye les idées reçues, pour le plus grand bonheur des maîtres gastronomes, aux glaces maintenant à l'azote et viandes aux cuissons mieux maîtrisées, des amateurs du saveurs et curieux du goût, des enfants qui à travers des ateliers d'expérimentation s'initient aux sciences avec gourmandise.

"[...] la Gastronomie Moléculaire vise [...] à :
  • recenser et tester les tours de main et dictons culinaires, anciens ou modernes, français ou étrangers ;
  • expliquer les transformations culinaires par les mécanismes physico-chimiques ;
  • présenter la chimie et la physique au grand public, sous une forme appétissante et digeste ;
  • utiliser la connaissance des opérations physiques et chimiques pour introduire en cuisine de nouveaux outils ou ingrédients ;
  • inventer des plats nouveaux, fondés sur la connaissance des aliments et la compréhension des transformations culinaires."

Chouette programme, n'est-il pas ? :)

La cuisine a donc ses principes, ses fondamentaux, et dorénavant ses lettres de noblesse en science. Entre innovations (chantilly de chocolat, glace à l'azote,...) et respect de pratiques anciennes (démonstration que les cuissons lentes à basse température sont préférables aux cuissons en cocotte-minute ou à haute température), la gastronomie moléculaire enrichit nos pratiques, optimise appareils et ustensiles, et nous ouvre de nouvelles portes vers toujours plus de gourmandises.

Découvrez, explorez, osez...

samedi 24 février 2007

Flans aux œufs, saveurs des îles

Ingrédients et quantités par personne

  • 10cl de lait
  • 5cl de crème fraîche
  • 1 œuf
  • 20g de sucre
  • 2 maracujas ou fruits de la passion
  • vanille, cannelle

Préchauffer le four à 200°C (th6/7), et préparer le bain-marie : disposer un large plat contenant de l'eau, ceux-ci devront être parfaitement chaud au moment d'enfourner les flans.

Vider les fruits dans un bol, ajouter la moitié du sucre, mélanger et laisser le sucre cuire les fruits au frais*. Réserver.

Dans une casserole, chauffer le lait et la crème avec la vanille et la cannelle.

Pendant ce temps, battre l'œuf et le sucre restant au fouet.

Lorsque le lait est chaud, ajouter les fruits, mélanger. Retirer le lait du feu lorsqu'il bout, et laisser reposer quelques instants. A ce stade, vous pouvez filtrer le lait afin de le débarrasser des graines de fruits, et obtenir un flan pur et onctueux.

Tout en remuant vigoureusement, verser un peu de lait chaud, mélanger, ajouter ainsi de suite en prenant bien soin de ne pas cuire les œufs : mieux vaut aller doucement et travailler par petits apports. ;)

Verser dans le ramequin et enfourner au bain-marie pour une demie heure de cuisson.

Servir chaud ou froid.

A vos papilles !

Nota Bene : Les gourmands prévoiront un caramel : dans une casserole, chauffer doucement un peu de sucre en remuant de temps en temps, de façon à ce qu'il fonde et colore sans attacher. Le caramel s'utilise ici de deux façons :

  • versé au fond du ramequin que l'on place au congélateur quelques dizaines de minutes et recouvert de flan, une surprise à découvrir au démoulage ;
  • versé sur le dessus du flan encore en ramequin ou démoulé sur une petite assiette.
Avis aux amateurs ! ;)

Nota Bene2 : *quelques modifications de directives suite à une expérimentation imprévue aux principes et résultats expliqués ici

jeudi 15 février 2007

Lasagnes de canard à l'orange

Ingrédients et quantités pour 4 personnes

  • 400g de feuilles de lasagnes
  • 500g de magret de canard
  • 4 oranges
  • 1/2l de bouillon de légumes
  • 5cl de porto
  • 2 échalotes
  • 20g de beurre clarifié
  • muscade, cannelle, cumin, gingembre
  • sel, poivre blanc
  • sauce Serge
facultatif : Grand-Marnier, Triple-Sec, Cointreau, Cognac
facultatif Important : plein de fromage pour un effet gratiné

Laver les oranges, prélever les zestes et les quartiers en prenant soin de récupérer tout le jus. Saupoudrer les quartiers d'épices et mélanger (très très peu de cumin, très peu de gingembre et de muscade, un peu de cannelle et de poivre blanc ). Blanchir les zestes. Réserver le tout séparément au frais.

Eplucher et émincer les échalotes, réserver. Enlever la peau des magrets, hacher et assaisonner d'épices, sel et poivre.

Dans une casserole chaude, faire fondre le beurre, saisir les échalotes et ajouter la viande afin que le hachis colore.

Mouiller avec le porto, mélanger et laisser absorber. Lorsque la viande est sèche, ajouter les quartiers d'orange, mélanger et mouiller avec le bouillon. Laisser cuire à feu doux une petite heure, sans couvrir, jusqu'à absorption/évaporation totale des liquides. Veillez à mélanger régulièrement afin que le fond n'attache pas. Rectifier l'assaisonnement en fin de cuisson.

Il ne reste plus qu'a assembler les lasagnes, dans une haute terrine, en commençant par une couche de viande, et en finissant par une couche de pâtes. Recouvrir d'une couche de sauce Serge et de fromage (vous pouvez également prévoir un à deux étages de cette sauce, intercalés avec la viande, pour encore plus de moelleux : deux étages de viande puis un de sauce, etc...)

Cuire 30min environ au four préchauffé à 200°C (th7/8).

Servir dès la sortie du four, décoré de quelques zeste, accompagné d'une salade de pousses d'épinards et pourpier.

A vos papilles !

Nota Bene : Osez le mélange d'alcool (voire le flambage) : 1/3 de Cognac, 1/3 de Grand-Marnier, 1/3 de Cointreau et une pointe de Porto apporteront à ce plat une grande élégance de saveurs.

mercredi 14 février 2007

Brandade légère

Ingrédients et quantités pour 4 personnes

  • 500g de filet de cabillaud
  • 20cl d'huile d'olive
  • 20cl de lait
  • 1 grosse pomme de terre
  • 2 carottes
  • 1 poireau
  • 1 fenouil
  • 1 petit céleri-rave
  • une branche de céleri vert
  • 1 oignon
  • jus de citron
  • thym, laurier
  • macis, girofle
  • sel, poivre blanc

Laver et éplucher les légumes, les laisser entiers. Eplucher l'oignon et le piquer de trois clous de girofle. Réserver.

Dans une marmite, disposer le poisson et les légumes, couvrir d'eau et porter à ébullition. Ecumer la mousse qui se forme en surface, puis ajouter l'oignon, les épices et les herbes. Baisser le feu pour laisser cuire à petits bouillons. Après une demie heure de cuisson, retirer le poisson cuit et terminer la cuisson des légumes. Laisser refroidir le poisson de côté.

Retirer les arêtes et écrasez la chair à la fourchette dans un grand saladier. Verser en alternance l'huile et le lait en mélangeant régulièrement, ajouter la pomme de terre, rectifier l'assaisonnement d'un peu de jus de citron, sel, poivre et muscade.

Enfourner sous le grill afin de dorer le dessus et réchauffer l'intérieur.

Servir chaud, au sortir du four, accompagné des légumes entiers et du bouillon réduit.

A vos papilles !

Nota Bene : L'intérêt de cette recette est la possibilité de remplacer le lait par de la crème végétale, et obtenir une savoureuse brandade sans lactose. Le goût du poisson cuit au bouillon compensera le changement d'ingrédient. De même, dans le cadre d'un régime sans sel, cuire le poisson au bouillon apporte quelques saveurs qui, en plus des épices, compenseront la sévérité de la diète. ;)

lundi 12 février 2007

Décembre

Décembre, mois de fêtes et repas gourmands...
Légumes : avocat, endive, chou-fleur, chou rouge, chou vert, chou de Bruxelles, chou blanc, christophine, mâche, panais, pâtisson, pomme de terre, potiron ;
Fruits : ananas, banane, citron, citron vert, clémentine, datte, kiwi, mandarine, maracuja ou fruits de la passion, orange, pamplemousse, poire, pomme ;
Herbes & co. : trop froid ;)
Poissons : coquillages, crevette, homard, huître, mollusques, St Jacques ;
Viandes : boeuf, caille, châpon, dinde, faisan, grenouille, lapin, mouton, porc, sanglier, marcassin, veau, biche, cerf.

A vos papilles !

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