Papill'en goguette

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mercredi 21 mars 2007

Sifflez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...

Je suis perplexe, et comme cet incident n'engage et ne concerne pas que moi, je souhaite le soumettre ici en tribune libre. Je répugne de plus en plus à parler politique et n'en parlerai pas aujourd'hui, car c'est plutôt de liberté et de droits dont il s'agit, et du droit de vote en particulier.

Mon père et sa compagne seront absents le week end du premier tour. Ils pensaient voter par procuration mais, ô surprise, ce mode de fonctionnement a été supprimé (pour de vagues raisons que n'a apparemment pas su leur expliquer l'agent qui les renseignait). Il leur proposa le vote par procuration, expliquant qu'ils pouvaient déléguer une personne de confiance munie de certains documents.
Comme trop souvent quand on doit procéder à certaines démarches administratives, un agent plus ou moins compétent indique une liste de justificatifs et autres à fournir pour obtenir la procuration et vous renvoie poliment à la chasse au trésor recherche des pièces demandées. Et c'est quand vous revenez, exténué heureux, carton dossier sous le bras, qu'on vous annonce qu'en vertu de l'alinéa trente-douze-grand a-du-chapitre-machin vous ne pouvez en fait pas bénéficier du sésame tant espéré !
Motif du refus de délivrance de la procuration : n'habite pas la même ville.

Eh oui ! :-D
Parce que je n'habite pas la même ville que mon père, mais celle juste à côté, je n'ai pas le droit d'aller déposer son bulletin.
Résumons :

  • le vote par correspondance n'est plus ;
  • le vote par procuration n'est possible que pour une personne résidant la même ville que le demandeur.

N'y aurait-il pas comme une restriction des dispositifs permettant au citoyen d'exercer son droit de vote ?

Depuis quelques semaines, marronnier oblige, la polémique enfle à propos des machines de vote électronique, notamment dans le flou induit par l'absence de preuves papier en cas de recomptage, un système informatique étant plus que largement sensible au détournement, piratage, parasitage, etc...[en]

Alors ce soir, après cet invraisemblable refus de procuration, je m'interroge...
D'autres, qui s'inquiètent tout autant que moi, ont décidé de réagir et agir

Nota Bene : Cette après-midi, Lucie Aubrac était saluée en grandes pompes. Résistante, engagée dans une profonde démarche de pédagogie, elle n'a eu de cesse de dénoncer l'injustice et l'horreur. Elle répétait souvent que son engagement de résistance ne s'était pas arrêté à la libération, qu'il y avait encore beaucoup à faire...

lundi 27 février 2006

Grippe aviaire, faisons le tri !

Après la vache folle, le poulet à la dioxine, la listeria, voici la grippe aviaire !

Depuis quelques mois, j'ai entendu tout et surtout n'importe quoi de la part des journalistes TV, radio et journaux papier, et les mesures de précautions prises par l'état, fort à propos mais très musclées, n'arrangent rien à la psychose ambiante, alors je vous propose de faire le point.

De quoi parle-t-on ? D'une maladie de la volaille dont une souche, la H5N1, s'avère transmissible à l'homme. De nombreux cas de transmission, et de décès, ont été répertoriés, auprès d'une population proche des volailles par leur activité ou contexte. Oui, la grippe aviaire H5N1 est une maladie dangereuse, particulièrement virulente, que l'on soigne pour l'instant mal et pour laquelle il n'y a encore aucun vaccin efficace.

Comment le virus agit-il ? Porté par des oiseaux domestiques comme sauvages, infectant leurs voies respiratoires et digestives, il se transmettrait à l'homme par les plumes souillées (mais par quoi ?) et des poussières souillées par les déjections, mais pour le moment personne n'en est certain : sont-ce les seules possibilités ? Y en a-t'il d'autres ? La recherche continue. Les scientifiques s'interrogent, multiplient les démarches, mais pour le moment le doûte persiste.

Comment se prémunir ? En protégeant les élevages par des mesures de confinement, en évitant tout contact avec un oiseau mort et en le signalant aux autorités afin qu'elles puissent le récolter pour examen. On sait trop peu de choses de ce virus, des mesures de précaution et de prévention s'imposent donc. L'état français est particulièrement démonstratif dans ce domaine : cordons de sécurité, désinfections, contrôles de police, arrêtés, tout y passe. Et certains journalistes s'affolent, nous montrant en permanence toutes ces mesures, battant la campagne, à tel point que beaucoup de gens finissent par ne plus rien y comprendre. Bien sûr que ce virus est dangereux, bien sûr qu'il faut avertir la population de certaines règles à observer, mais là c'est trop : dans une émission de france2 diffusée la semaine dernière, une dame s'étonnait que les journalistes n'aient pas encore prévenu les télespectateurs du danger relatif à ce "fléau" et déclarait avoir renoncé à la consommation de viande de volaille; certaines personnes de mon entourage ont exprimé des avis moins tranchés mais tout aussi alarmés.

Or, un rapport de l'AFSSA publié le 23 février 2006 confirme, ainsi que tous les experts travaillant sur ce sujet, que ce virus ne résiste pas à la cuisson et conclut :

En conséquence, le groupe de travail « Influenza aviaire » et le Comité d’experts spécialisé « Santé animale » estiment, que dans la situation épidémiologique actuelle en matière d’Influenza aviaire hautement pathogène en France et des garanties apportées par les autorités nationales, des autres Etats membres ou communautaires sur les contrôles officiels, la probabilité d’émission pour les denrées issues de volailles et le gibier à plume offertes à la consommation peut être considérée comme nulle.

Le bon sens veut que l'on cuise toujours une viande blanche à point, c'est à dire une cuisson compléte de l'aliment, qu'il s'agisse de porc ou de volaille, le porc cru pouvant notamment apporter le ténia. Donc, si vous ne mangez pas de viande de volaille crue mais la cuisinez correctement il n'y a aucun danger à la consommer.

En Asie, des milliers de volailles sont abattues, des dizaines de milliers de personnes placées sous surveillance médicale. Cette maladie, demeurée un moment loin de nos frontières, a cette année décidé de s'offrir un grand voyage : à ce jour, la France, la Suisse, l'Allemagne et la Roumanie sont touchées. L'Europe découvre l'épizootie sur son territoire et se prépare à raison à affronter une crise sanitaire dont personne ne peut à l'heure actuelle prévoir ni la gravité ni l'ampleur, contrairement à ce que j'ai pu entendre de la part de certains journalistes. Céder à la panique ne sert à rien ! Il s'agit au contraire de raisonner, d'être précautionneux, mais pas de se laisser aller à la psychose !

De nombreux éleveurs sont actuellement en grande difficulté parce que la consommation a brutalement chuté, parce que les exportations ont chuté, parce que certains journalistes insistent chaque jour un peu plus sur la terreur et les dangers potentiels de cette maladie.

Le danger n'est pas dans la consommation de la viande mais dans le contact avec l'animal : acheter votre poulet rôti du dimanche sur le marché ou des filets de poulets que vous cuisinerez à la crème et aux champignons ne représente aucun danger pour votre santé, d'où qu'il provienne, dès lors que vous prendrez soin de le cuisiner correctement en le cuisant totalement.

Nous ne saurons sans doûte jamais si, comme le prétendent certains, cette crise aurait pu être évitée : maintenant qu'elle est là il nous faut faire avec, s'informer, être vigilant et rester raisonnable dans nos comportements.

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