Papill'en goguette

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dimanche 18 mars 2007

Un audacieux pain perdu

Il arrive souvent qu'en cuisine on utilise des moitiés de ceci, des bouts de cela ; ou, comme dans le cas d'un confit de canard, de fruits, de la préparation d'un bouillon pour cuire un risotto ou un poisson, que l'on se retrouve avec des aliments inutiles dans la suite de la préparation, mais pour autant non dénués d'intérêts.

Dans le cas de poires confites en sirop d'épices, récupérer le sirop pourrait permettre l'élaboration de nombreux et savoureux desserts... à commencer par du pain perdu !

Ingrédients

  • sirop d'épices, récupéré après cuisson des poires
  • poudre de lait, végétal ou animal
  • œuf
  • tartines desséchées de plusieurs jours
  • beurre (clarifié)
  • sucre en poudre (de canne de préférence)

Dans un bol, mélanger la poudre de lait au sirop d'épices, verser dans une assiette creuse.Battre un œuf en omelette et le verser dans une seconde assiette creuse.

Chauffer doucement une poêle, tremper les tartines dans le lait, puis dans l'œuf, et cuire à feu moyen, avec une pointe de beurre.

Déposer sur une assiette, saupoudrer de sucre et dévorer !

Vous pourrez aussi les servir accompagnées de confiture, fruits frais ou cuits, glaces, etc...

A vos papilles !

lundi 26 février 2007

Pourquoi le lait caille quand j'ajoute des maracujas ?

L'autre jour, je préparais des flans aux œufs, saveurs des îles, le lait chauffait tranquillement avec ses épices. J'y ajoutais les maracujas avant de m'en retourner vers une autre préparation, le temps que le lait arrive à ébullition. Revenant vérifier la progression du lait, je le vis caillé ! J'avais goûté le lait avant de l'épicer, je le savais de bonne qualité, comment avait-il pu tourner ainsi ? Si vite ? C'était impossible ! incohérent ! Pendant un bon quart d'heure je fixai cet affreux mélange, tétanisée, assaillie de questions... :-D

Il m'arrive (souvent) de faire des bêtises en cuisine... Cramer des casseroles (mes premiers essais de caramel ont vu mourir les casseroles, ma première cuisson de riz gluant m'a laissé une couche de 2cm de riz attaché au fond ; une casserole d'eau mise à bouillir mais oubliée lors d'un appel téléphonique a laissé un mauvais souvenir au fond...), mettre trop d'eau dans une préparation (et noyer le riz de la paella qui ne séchera jamais, bouillie informe et infâme ; obtenir un bouillon à peine plus parfumé qu'une tasse d'eau chaude ; obtenir une pâte à pain tellement liquide qu'un kilo de farine a à peine suffit à la rattraper, sans compter la proportion de levure qui n'était plus bonne et que j'ai finalement surdosée...), oublier un ingrédient (oublier de préparer les zestes d'oranges ; de mettre du sel ; d'acheter de la farine alors que j'ai prévu des biscuits...), sans parler de toutes ces recettes ratées parce que je ne savais pas... que la coriandre tue le vin ; que le tofu se dissout dans les légumes s'il n'a pas auparavant été grillé en cubes ou tranches et donne un aspect pas très ragoûtant au plat ; qu'un beurre blanc se prépare à la dernière minute ; que pour les quiches et autres tartes et tourtes, on utilise des produits à faible teneur en humidité de manière à ne pas noyer la pâte : crème fraîche épaisse et non liquide, courgettes ou tomates cuites ou préalablement salées ; etc...

Des catastrophes, j'en ai fait, mais là non ! Y avait un truc ! Après quelques recherches, un ami diplômé de cuisine m'a appris qu'un fruit peut cailler le lait par son acidité, telles les oranges ou maracujas. Que pour éviter cet inconvénient, on les place au sucre un moment afin qu'il y ait cuisson à froid et oxydation des acides incriminés.

La cuisine s'accommoderait-t-elle de sciences ? Cuire, couper, tailler, agrémenter, toutes ces actions peuvent-elles, seraient-elles régies par des lois ? Au-delà des simples proportions et conditions de cuisson, peut-on envisager une approche plus stricte et en même temps plus large ?

Petite fille, je détestais les sciences. Mathématiques, physique et chimie hantaient mon carnet de note au grand désespoir de ma famille. Erreurs d'inattention dans les calculs, lois incomprises et finalement, je l'avoue, de nombreuses heures d'école buissonnière à la place des cours "sans intérêt pour moi, avec des profs repoussants"... Jusqu'en seconde où un professeur de biologie, appliquant une autre approche, réveilla ma curiosité. Depuis, j'ai compris que les sciences expliquent le quotidien, et c'est par le quotidien que je les réapprends. D'autres au contraire, passionnés de sciences et bien plus doués que je ne le serai jamais, décident un jour de tenter d'expliquer notre quotidien, mettant à notre profit leur ténacité et leur curiosité.

Parmi eux, Hervé This, physico-chimiste à l'INRA, expérimente et explore saveurs et aliments, techniques de cuissons et de préparations. Depuis 1992, il révolutionne nos cuisines et balaye les idées reçues, pour le plus grand bonheur des maîtres gastronomes, aux glaces maintenant à l'azote et viandes aux cuissons mieux maîtrisées, des amateurs du saveurs et curieux du goût, des enfants qui à travers des ateliers d'expérimentation s'initient aux sciences avec gourmandise.

"[...] la Gastronomie Moléculaire vise [...] à :
  • recenser et tester les tours de main et dictons culinaires, anciens ou modernes, français ou étrangers ;
  • expliquer les transformations culinaires par les mécanismes physico-chimiques ;
  • présenter la chimie et la physique au grand public, sous une forme appétissante et digeste ;
  • utiliser la connaissance des opérations physiques et chimiques pour introduire en cuisine de nouveaux outils ou ingrédients ;
  • inventer des plats nouveaux, fondés sur la connaissance des aliments et la compréhension des transformations culinaires."

Chouette programme, n'est-il pas ? :)

La cuisine a donc ses principes, ses fondamentaux, et dorénavant ses lettres de noblesse en science. Entre innovations (chantilly de chocolat, glace à l'azote,...) et respect de pratiques anciennes (démonstration que les cuissons lentes à basse température sont préférables aux cuissons en cocotte-minute ou à haute température), la gastronomie moléculaire enrichit nos pratiques, optimise appareils et ustensiles, et nous ouvre de nouvelles portes vers toujours plus de gourmandises.

Découvrez, explorez, osez...

dimanche 25 juin 2006

KKO, cacaho, quakao

Le cacao, originaire de l'actuel Mexique, était bien connu des aztèques dans ses diverses applications. Leurs descendants continuent de l'employer souvent, dans la dinde molle par exemple. En Auvergne, on se rappelle encore qu'un carré de chocolat dans certains plats renforce le goût de la viande. En Sicile, on sait encore qu'une pointe de cacao en poudre équilibre l'acidité de la tomate et en révèle la pleine saveur.

Je mets une pointe de cacao en poudre dans mes sauces au vin rouge et à la tomate, dans les préparations à base de viande rouge ou au goût très fort, une soupe de fraises aux épices et Château le Fleur Peyrabon, pas assez pour que ce soit identifiable, mais suffisamment pour que l'alchimie des éléments se produise et m'amène à la saveur que je recherche.

Ce secret mexicain est bien connu des chocolatiers qui marient leurs ganaches au gingembre, poivres et autres épices.

A vos papilles !

Légumes tournés

Pomme de terre, carotte, navet, céleri, courgette, on les dit tournés lorsqu'ils sont taillés en forme ovale, comprenant souvent 5 à 7 côtés. Suivez le guide ! :)

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jeudi 25 mai 2006

De jolis quartiers d'agrume...

Pour décorer un canard à l'orange, agrémenter un dessert, parfumer un cocktail, quelques quartiers d'agrumes pelés à vif seront du plus bel effet !

Cette technique requiert un peu d'attention et de pratique, mais elle est plus simple qu'elle parait. Suivez le guide... ;)

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vendredi 28 avril 2006

Concombre

Délicieux, appréciable l'été par sa fraîcheur, le concombre est parfois qualifié d'indigeste. Il contient en effet un élément qui le rend lourd sur l'estomac : ses graines, ainsi que certaines substances mal assimilées par certains organismes.

Si, comme moi, vous adorez le concombre mais avez le foie délicat, voici une solution : lavez et épluchez-le, coupez-le en deux dans le sens de la longueur puis de nouveau en deux, ôtez les graines, recouvrez de sel et laissez dégorger une heure ou deux au frigo. Il n'y a plus ensuite qu'à le rincer afin d'éliminer l'excédent de sel et l'accomoder selon vos goûts.

A vos papilles !

mardi 14 mars 2006

Tenir les préparations au frais sur une table

Parce que la température d'une pièce est parfois trop élevée pour certaines préparations, ou parce que vous aimeriez que votre buffet ne se gâche pas en moins d'une heure les jours d'été, voici une astuce simple : dans un plat plus grand que celui contenant votre préparation, disposer quelques glaçons puis déposer votre plat.

La fraîcheur ainsi dégagée permet une meilleure tenue des légumes crus, salades, sauces fraîches, glaces, flans et autres.

A vos papilles !

dimanche 26 février 2006

Un ail, des aulx

Ami de la circulation sanguine, contribuant à la bonne forme du système immunitaire, l'ail est parfois l'ennemi des foies sensibles et des soirées amoureuses.

Alors quoi ? Renoncer définitivement aux soupes, tourins, sauces, pains, aïoli, rouille, cuisses de grenouilles poêlées à l'ail, rôti aillé, et j'en passe ?!

Pas forcément : il existe une manière de l'accommoder qui permet d'éliminer certaines substances dérangeantes, notamment le souffre. Car c'est principalement lui qui crée parfois indigestions et haleine à faire fuir...

Procéder comme suit : mettre une grande quantité d'eau à chauffer (1L pour 200g, pas moins), éplucher l'ail, le couper en deux et retirer le germe (la partie du milieu). Lorsque l'eau bout ajouter une pincée de sel et plonger l'ail. Une écume se forme à la surface, la retirer : elle contient les substances nocives. Après 3 minutes, égoutter et rincer sous l'eau froide afin de stopper la cuisson. Répéter l'opération une nouvelle fois.

Blanchir l'ail de cette façon devrait permettre une meilleure digestion.

A vos papilles !

Risotto de quinoa

Le risotto étant aussi une technique de cuisson, je vous la propose aujourd'hui pour la préparation du quinoa. Appelé riz des incas, cette petite graine si savoureuse présente un inconvénient : elle est minuscule. La première fois que j'ai cuit du quinoa, je l'ai versé dans une grande quantité d'eau salée, comme je le fais souvent avec les céréales... Le souci, c'est qu'une fois mes graines cuites, il fallait les égoutter... L'égouttoir à pâtes a des trous trop grand, le tamis ou le chinois des trous suffisamment petits mais certaines graines se sont tout de même coincées parmi les interstices et faire la vaisselle après ce malheureux essai releva du sport tout autant que du jeu de patience... alors évidemment, si j'avais rincé mon tamis de suite, les choses auraient été plus simples, mais restait le souci de la perte : l'équivalent d'une cuiller à soupe; je ne suis pas radine, ce n'est pas pour le prix d'une cuiller à soupe de quinoa, mais j'aime pas gâcher... :(

J'adore le quinoa ! C'est si bon ! Il fallait que je trouve une solution : pas question de renoncer à ma gourmandise ! Après une longue réflexion, soudain, l'étincelle : une cuisson façon risotto ! :)

Ingrédients et quantités par personne

  • 60g de quinoa par personne
  • 400ml de bouillon (animal ou légume, selon votre goût)
  • une échalote
  • 20g de beurre
  • 2 c. à s. d'huile d'olive
  • noix de muscade

Emincer ou hâcher finement l'échalote, faire chauffer une casserole, verser l'huile et l'échalote, saisir puis diminuer l'intensité afin que l'échalote puisse commencer à cuire lentement. Lorsqu'elle est translucide, verser le quinoa en pluie, remuer, laisser prendre quelques instants : les graines doivent absorber l'huile.

Ajouter le bouillon louche après louche, le quinoa doit boire chaque dose de liquide avant d'être mouillé de nouveau, mélanger régulièrment, le reste du temps couvrir la casserole, cela permettra aux saveurs de se concentrer, à l'humidité de pénétrer la graine jusqu'en son intérieur, lui assurant une plus grande onctuosité.

Lorsque les graines sont cuites, ajouter le beurre par petites lamelles et assaisonner de muscade, elle viendra relever le goût délicat du beurre. Retirer du feu, la cuisson est finie. Le sel ne devrait pas être nécessaire ici puisque le bouillon en contenait déjà.

Servir chaud.

Si, pour des raisons d'organisation ou de temps, vous deviez préparer le quinoa d'avance, réchauffez-le au four (200°C th7), mais veillez à ce qu'il ne se dessèche pas en le couvrant d'un papier sulfurisé.

A vos papilles !

samedi 3 décembre 2005

zestes d'agrumes

Les zestes d'agrumes (orange, clémentine, mandarine, citron, pamplemousse, pour les plus connues) sont un délice dans les desserts, chocolats voire dans certaines sauces pour gibiers, volailles et poissons, et décorent avec finesse par leur couleur fraîche. Moi j'adore ! :-)

Suivez le guide et découvrez deux des techniques que j'utilise régulièrement, photos à l'appui ! :) (merci Jean ;) )

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dimanche 27 novembre 2005

beurre clarifié

On appelle clarifier l'action de supprimer à un ingrédient ou à une préparation ses toxines ou ce que l'on estime impropre : clarifier le bouillon, c'est l'écumer; clarifier le beurre, c'est le débarrasser des protéines de lait, ne lui conserver que sa graisse de manière à ce qu'il cuise mieux ou ne porte pas tort à l'organisme.

Le beurre clarifié, appelé ghee en inde, est consommable par les personnes ayant une intolérance au lait ou le foie fragile, ce qui est mon cas.

Pour obtenir du beurre clarifié, il suffit de déposer le morceau dans une casserole et le faire chauffer à la plus basse température, sans y toucher ni remuer, jusqu'à ce qu'il soit parfaitement fondu et qu'une mousse blanche se détache clairement du liquide jaune. La mousse blanche, c'est les protéines de lait. Le liquide jaune, c'est toute la graisse contenue dans le beurre. Le premier est mauvais pour mon foie et mes intestins car il encrasse, le second ne me pose aucun problème et me titille les papilles par son petit goût de noisettes !

Alors à vos papilles !

endives sans amertume

Le nord, c'est le pays du chicon, ou si vous préférez : l'endive. Cultivée dans la terre puis mise sous abri pour qu'elle puisse rester pâle, cette plante a la particularité d'être amère. Délicieuse pour certains, l'endive est parfois le cauchemar d'autres, et souvent celui des enfants. Un jour que je gardais les enfants d'une amie, je leur ai cuisiné des endives, malgré leurs protestations, et ils ont adoré. Pourquoi ? parce qu'il y a une astuce de cuisson qui permet d'adoucir les endives : outre qu'il faille couper la tête et évider le pied sur quelques centimètres, il faut aussi préférer une cuisson au four, 250°C (th10) ou à la poêle, faire chauffer les endives avec une goutte d'huile, une cuiller de beurre clarifié ou une lamelle de beurre, et les saupoudrer légèrement de sucre de canne (à peine une cuiller à soupe pour 2 personnes). En fin de cuisson, rectifier l'assaisonnement en ajoutant un peu de sel.

L'amertume disparaît sous l'action du sucre, mais attention de ne pas trop en mettre afin de ne pas dénaturer le plat.

A vos papilles !

Et pour encore plus d'idées, suivez les commentaires ! ;)

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